Opération Lune
Séquence 3 : Opération Lune
Savoir-faire : Savoir-faire 3 : Vérifier une information. Niveau 3 : Vérifier une information à l’aide de connaissances |
2 activités |
CE QUE VOUS ALLEZ TROUVER DANS CETTE SÉQUENCE :
- Des activités de : Sciences (Physique ou autre, en raison du choix de documentation effectué par l’enseignant), Technologie, Français, Histoire
- Des activités de type : Investigation scientifique
- Des activités sur le thème de : Analyse d’informations, Média, Canular, Complot
Activité 1 : Des ombres sur la Lune
Objectif : Utiliser des connaissances et des méthodes qui relèvent de la science pour évaluer la véracité d’une information. Exploiter ses connaissances concernant les ombres et la réflexion de la lumière, s’aider par des simulations (maquettes, photos) | ||
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Message à emporter | ||
Dans la vie de tous les jours, nous sommes confrontés à une grande quantité d’informations. Pour en vérifier la véracité nous pouvons avoir recours à certaines de nos connaissances scientifiques. |
Clés pour la mise en œuvre
L’activité porte sur l’analyse de deux photos, issues des archives de la NASA. Elles représentent respectivement :
- un moment de la mission Apollo 14, avec vue sur le module lunaire et sur le cratère Triplet (NASA#AS14-68-9487) ;
- un moment de la première exploration du sol lunaire, lors de la mission Apollo 11 (l’astronaute Edwin « Buzz » Aldrin descend l’échelle du module lunaire : NASA#AS11-40-5868).
Ces images ont souvent été citées par des « complotistes » qui nient la réalité de l’exploration lunaire. Ils soutiennent que les deux images sont des faux, produits en studio et en présence de sources de lumière multiples. Leur argument est le suivant : la direction des ombres est incompatible avec la présence d’une seule source de lumière, le Soleil.
- Dans la première image, par exemple, les ombres que dessinent les cailloux et le module lunaire sur le sol divergent : selon les complotistes, cela signifie que plusieurs sources de lumière artificielles ont été utilisées, car une source éloignée comme le Soleil ne peut produire que des ombres parallèles.
- Dans la deuxième photo, l’astronaute qui descend l’échelle se trouve dans l’ombre du module, mais il est bien éclairé. Selon les complotistes, une source de lumière artificielle et supplémentaire doit forcément l’illuminer pour un meilleur effet photographique. En réalité ces objections ne prennent pas en compte les conditions dans lesquelles les photos ont été prises sur la Lune.
L’enseignant pourra identifier d’autres photos, ou d’autres allégations que celles concernant l’exploration lunaire. Les images choisies et les allégations concernant l’exploration lunaire sont données ici à titre d’exemple pour illustrer comment la mobilisation de connaissances scientifiques, le raisonnement scientifique, et la recherche de sources ultérieures d’information peuvent aider à faire face à l’altération de faits ayant un contenu scientifique vérifiable.
Déroulé possible de l’activité
Objectif : Démonter des allégations concernant deux photos prises par la NASA lors de l’exploration lunaire, en exploitant vos connaissances sur les ombres. Organisation : Par groupes de 4-5 élèves. Chaque groupe est en charge d’une photo. Matériel :
Règles : La mission consiste à étudier les deux photos et à montrer que :
Pour cela, les élèves mobilisent les outils de leur choix : construction de maquettes, prise de photos dans des situations diverses, recherche d’informations sur la physique des ombres et lumières, enquête sur la source de la photo (en remobilisant la grille de la Séquence 2). L’enseignant explique : « Vous allez avoir à votre disposition deux documents. Ils ont été utilisés comme argument pour expliquer que l’Homme n’a pas marché sur la Lune : des « complotistes » disent que les deux images ont été fabriquées, que ce qu’elles montrent n’est pas possible autrement. Vous allez devoir analyser les deux images et montrer qu’il n’y a pas de raison de penser qu’elles n’ont pas été prises sur la Lune. Puisqu’il est question d’ombres et de lumières, vous allez mobiliser vos connaissances sur cela et faire preuve d’imagination ! » |
- L’enseignant présente aux élèves le contexte et l’objectif de l’activité. Pour mieux éclairer le contexte il pourra se référer à l’histoire des explorations lunaires et montrer d’autres photos prises aux mêmes occasions sur la Lune. Aujourd’hui, ces images font en effet l’objet de polémiques, notamment par des « complotistes » qui nient la réalité des missions lunaires.
- L’enseignant présente aux élèves leur Mission (Fiche élève) : démonter les objections contenues dans les deux documents.L’enseignant répartit les élèves en îlots. Chaque groupe réfléchit à la manière dont il compte s’y prendre pour répondre à la mission. Après un temps de réflexion en groupe,
- les élèves se décident sur une procédure. L’enseignant qui circule dans les rangs peut donner des conseils ou des aides supplémentaires (voir Fiche matériel) pour encourager les élèves. Ceux-ci rédigent ou schématisent leur stratégie de résolution, le matériel nécessaire et les prédictions qu’ils attendent. Quand le protocole est jugé satisfaisant et le matériel rassemblé, les élèves réalisent leur stratégie et, à partir des résultats, concluent leur recherche (en lien avec les objections).
- L’enseignant demande aux élèves de procéder à une restitution en groupe classe de leur recherche. Eventuellement, il demande aux élèves de produire, en classe ou à la maison, une réponse argumentée aux deux objections.
Conseils de mise en place et éléments de correction
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Pour nourrir la discussion à l’issue de l’activité
La mise en commun commence après la restitution de la part des groupes. L’enseignant porte l’attention des élèves sur le fait que, pour démonter les objections, ils se sont servis de connaissances dans le domaine de la physique et qu’ils les ont mobilisées pour raisonner sur la plausibilité de l’affirmation analysée. Pour mener à bien ce raisonnement, ils se sont aidés de maquettes (modélisation) et ont pris des photos analogues à la réalité. Lors de leur réflexion, ils ont exploité des connaissances sur la diffusion de la lumière et ont constaté, à partir de photos ou de maquettes, que les ombres que l’on observe sur Terre se comportent comme celles observées sur les photos étudiées. Ce qui semblait être un argument fort s’est révélé erroné quand il a été confronté aux connaissances et à la modélisation.
- L’enseignant pourra aussi aider les élèves à formaliser les étapes qu’ils ont vécues et les opérations qu’ils ont mis en place, par exemple :
– Dans l’activité, on a fait l’effort de mettre le contenu d’une affirmation (« les photos ne peuvent pas avoir été prises sur la Lune ») à l’épreuve de faits ; nous nous sommes aidés en ayant recours à nos connaissances.
– On a d’abord identifié l’hypothèse proposée (« ces ombres ne sont pas possibles »).
– On a mobilisé nos connaissances et identifié celles pertinentes pour mieux comprendre l’hypothèse et son contexte (des ombres parallèles pour une source à distance infinie, de la même nature sur Terre et sur la Lune,…).
– Sur la base de ces connaissances, on a dirigé l’observation pour extraire des informations utiles pour mettre en place un test pour l’hypothèse proposée, qui puisse prendre en compte les caractéristiques plus importantes de la situation présentée (on a observé le sol lunaire et ses caractéristiques, on a noté le fait que la photo représente des ombres en perspective…).
– On a combiné connaissances et observation pour mettre l’hypothèse à l’épreuve de l’expérience (on a créé une modélisation et on a pris des photos dans les conditions les plus proches possibles à celles présentées).
– On a vérifié si les résultats de notre test étaient compatibles avec l’hypothèse et, puisqu’ils ne l’étaient pas, on l’a infirmée. - Et dans la vie quotidienne ? Il n’est pas facile de répéter ce processus de manière exhaustive dans la vie de tous les jours : il est long et souvent compliqué à réaliser. Cependant, il est important d’adopter une attitude exigeante face à des affirmations à la fois fortes et surprenantes, qui nient des faits largement acceptés. Et de savoir comment éventuellement les mettre à l’épreuve de l’expérience, ou au moins de mobiliser ses connaissances pour mieux cerner la situation et évaluer la crédibilité d’une affirmation.
Activité 2 : Mission Lune
Objectif : Mener une recherche documentaire pour distinguer affirmations véridiques et mensongères. Se familiariser avec la vérification de faits sur internet (fact-checking) et la démarche journalistique | ||
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Message à emporter | ||
On est tous susceptibles de se « faire avoir » face à des informations qui nous parviennent. Notamment, une présentation qui a l’air sérieuse (comme ici un documentaire) peut nous inciter à relâcher notre vigilance. Il est important d’être conscient que certaines informations que l’on reçoit (oui, même sur Internet ou à la télévision !) peuvent être fausses. On peut même se donner les moyens pour distinguer la vérité du mensonge en menant une recherche sur les sources primaires et secondaires de l’information, à la manière de journalistes d’investigation. |
Clés pour la mise en œuvre
Nous proposons un travail à partir du faux documentaire « Opération Lune » réalisé en 2002 par William Karel et rediffusé en 2004, le 1er avril, par la chaine télé ARTE.
Le thème choisi se prête particulièrement à un travail interdisciplinaire et permet de préparer le travail en Histoire sur le monde contemporain et la Guerre froide. La vidéo proposée est aussi riche en leviers de persuasion et de manipulation et se prête à préparer le travail sur la manipulation de l’information et les totalitarismes, toujours en histoire. Pour les sciences, le documentaire choisi permet de poursuivre le travail sur les images proposées dans la Séquence 2 et celui sur les faits concernant l’exploration spatiale et l’Univers proposé dans la Séquence 1.
Le message principal de cette Séquence s’oriente autour de la vérification des faits rapportés par une source d’information. L’auteur parsème son documentaire d’indices qui soulèvent un doute légitime sur la vérité des faits rapportés (surtout à partir de la deuxième moitié) ; ceci motive à aller plus loin et à mener une enquête pour départager le vrai du faux. L’enseignant pourra éventuellement décider de travailler sur une vidéo de son choix ayant ces mêmes caractéristiques s’il considère que celle présentée est trop complexe ou longue.
Il est important que l’enseignant visionne le film avant les élèves et repère un certain nombre d’éléments de vigilance, de mensonges, d’informations déformées ou manquantes, et d’imprécisions. Il devra aussi sélectionner des extraits à faire analyser en classe ou à la maison (vérification des faits).
Il est aussi important de lancer la discussion immédiatement après le film, et de ne pas laisser certains élèves dans le doute quant à la réalité des faits racontés. Il faut donc prévoir une période de 2 heures pour mener l’activité correctement. L’enseignant pourra décider de faire mener la phase de recherche et de vérification des faits à la maison, mais il entamera cette phase en montrant aux élèves les extraits sur lesquels ils auront à travailler individuellement ou en groupe.
Déroulé possible de l’activité
Objectif : Qu’on se soit rendu compte précocement ou tardivement de l’existence du canular, l’objectif est d’analyser attentivement la manière dont les « fake news » du documentaire sont portées par l’auteur. Organisation : En classe entière pour la discussion (Phase préparatoire) puis en groupes de 4-5 élèves (Enquête). Matériel :
Règles : Le visionnage du film permet d’établir qu’il s’agit d’un « faux documentaire ». Les élèves mènent une analyse de ce canular :
Après une discussion autour du film, l’enseignant explique : « à la manière de journalistes d’investigation, nous allons essayer de démasquer les mensonges du film et ainsi devenir experts en fact-checking ! Il ne s’agit pas simplement d’établir que le documentaire est dans l’ensemble un faux. Il va falloir le passer au crible pour repérer précisément où se cachent les mensonges et les faits arrangés ! » |
Phase préparatoire
- L’enseignant projette en classe le faux documentaire. Il veille à ne pas dévoiler à l’avance qu’il s’agit d’un faux documentaire, pour laisser les élèves découvrir les révélations finales et être surpris par la découverte que certains des personnages du documentaire sont des acteurs, d’autres ont été filmés dans un contexte différent de celui du documentaire et leurs interviews ont ensuite été montées de façon « mystificatrice ».
- L’enseignant fait d’abord ressortir la thèse de l’auteur du documentaire, les éléments sur lesquels il s’appuie, la période historique, les personnages cités…
- Il discute ensuite des impressions des élèves quant à la crédibilité du faux documentaire :
– Jusqu’à quel moment ont-ils cru à la réalité des faits racontés ?
– Quels éléments les ont mis sur la piste du canular ? Parmi les éléments qui mettent les spectateurs sur la piste du canular, on pourra évoquer, par exemple : des images du tournage où on voit les acteurs répéter leur part ; les titres à la fin du film, où sont révélés les noms des acteurs qui ont joué le rôle de différents personnages prétendus réels ; la musique qui accompagne les scènes finales.
– On peut aussi porter l’attention des élèves sur des indices plus subtils, comme : les meurtres de plus en plus loufoques ; les pères noël qui entourent une victime ; les scènes concernant la prétendue élimination des témoins ; les interviews prétendument tournées au Vietnam pour le documentaire, et qui en réalité sont des morceaux d’autres films, où les personnages prononcent des phrases peu crédibles à propos des soldats américains.
– à la fin du film on voit même les vrais personnages rire ou prononcer des commentaires qui peuvent suggérer l’idée qu’ils étaient eux aussi complices du réalisateur et étaient en train de jouer une partie écrite dans le film. Ces personnages ont en réalité été filmés sans qu’ils sachent que leurs interviews seraient par la suite utilisées dans le faux documentaire. Leurs propos sont donc sincères. Leurs rires à la fin du film ont été montés pour donner l’impression qu’ils étaient complices dans le film, ce qui n’est pas le cas (l’auteur s’est amusé à introduire un degré ultérieur de canular dans le canular). - L’enseignant fait ressortir le réel objectif de l’auteur :
– Veut-il réellement tromper les spectateurs ? Quel est le message qu’il veut nous faire passer ?
– Les élèves doivent comprendre qu’« Opération Lune » est en réalité l’un de ces canulars qui n’ont pas pour but de tromper le spectateur, mais de l’alerter au risque et à la facilité avec laquelle on se fait tromper. Il a donc une visée pédagogique.
– L’enseignant pourra évoquer le cas d’autres canulars de ce genre.
Conseils de mise en place et éléments de correction de la Phase préparatoire
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Phase d’Enquête
- L’enseignant présente aux élèves le contexte et l’objectif de l’activité. Le travail peut être mené en classe ou à la maison.
- Si l’enseignant décide de poursuivre le travail de recherche en classe, les élèves se divisent en groupes et chaque groupe analyse un court segment du film (1 à 5 minutes) que l’enseignant leur assigne. Les élèves visionnent une ou plusieurs fois l’extrait et notent les informations qu’ils entendent rechercher par la suite.
- Si la classe dispose de supports multiples pour le visionnage (tablettes ou ordinateurs sur lesquels l’enseignant aura installé le film), l’enseignant peut facilement « distribuer » les extraits. Dans le cas contraire, l’enseignant projette tous les extraits en classe entière mais demande à chaque groupe d’être attentif à un extrait donné. Si le travail se poursuit à la maison, l’enseignant projette tous les extraits et les assigne aux élèves, pour qu’ils mènent leur analyse de façon autonome toujours en groupes ou individuellement.
- Le débriefing en classe aura lieu de la même manière.
Conseils de mise en place et éléments de correction de la phase Enquête Dans la réalité, le travail du journaliste d’investigation est un travail méthodique, qui demande du temps et beaucoup de croisement des sources. Il est particulièrement difficile lorsqu’il est conduit sur des faits « en temps réel » (pour vérifier les affirmations ou informations qui viennent d’être mises en circulation). Les élèves vont s’exercer sur des faits historiques pour lesquels ils peuvent compter sur beaucoup de sources secondaires. Nous suggérons ici un petit nombre de courts extraits qui se prêtent particulièrement bien à ce travail de vérification. Des coups de pouce pourront aider les élèves à se mettre sur la bonne piste.
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Pour nourrir la discussion à l’issue de l’activité
La mise en commun débute par un partage des résultats de recherche de chaque groupe : les faits sont mis en commun, ainsi que les stratégies utilisées pour les vérifier. L’enseignant invite les élèves à faire une synthèse de ce qu’ils ont appris concernant le faux documentaire Opération Lune, pas au niveau des contenus mais de la forme.
- Le film se présente comme un documentaire, donc comme un document qui rapporte des faits et se base sur des sources fiables et des informations véridiques. Cependant dans le film sont présentes plusieurs formes de désinformation : omissions, déformations, mensonges. Celles-ci sont mélangées avec des faits réels, ce qui rend encore plus difficile de séparer la réalité de l’imagination.
- Les élèves ont été capables d’identifier un certain nombre de faux, mais ils se sont aussi rendus compte que ce n’est pas toujours facile, notamment lorsque le contenu de l’information n’est pas familier et que l’auteur a fait en sorte d’utiliser différentes formes de désinformation mélangées à la vérité. Pour identifier les faux témoins et les informations erronées, on peut mener des recherches et comparer les faits rapportés avec ceux trouvés dans d’autres sources, que l’on sait être fiable.
- Insistons sur ce point : les arguments présentés par les complotistes peuvent être techniques et ainsi être difficiles à contredire, surtout dans le contexte de la classe. L’enseignant n’a pas à se « préparer » pour être capable de répondre sur chaque point. Si un travail scientifique peut être mené (poser des questions à des experts, etc.), il faudra insister sur le fait que l’on ne peut devenir expert en tout. L’objectif n’est donc pas de répondre point par point aux arguments complotistes, mais de montrer la faible crédibilité que l’on peut apporter au propos général. Il devient dès lors inutile de discuter de points précis quand la thèse générale n’a aucun fondement.
- A un niveau simplifié, ce qui a été fait en classe rappelle le travail de croisement des sources et de vérification des faits, telle qu’elle peut être mise en œuvre par des journalistes, par des historiens…
- L’enseignant amène les élèves à transposer ce qu’ils ont appris à leur vie quotidienne. Dans la vie de tous les jours nous sommes tous confrontés à une avalanche d’informations. Elles ne sont pas toutes vraies, mais il peut être difficile de s’en rendre compte si on s’arrête à une lecture ou à un visionnage rapide, si on passe sur une page web sans vraiment analyser le contenu ni se questionner sur sa plausibilité. Pour cette raison il est important d’être conscient de l’existence de différentes formes de désinformation et d’être muni de stratégies pour vérifier les faits qui sont rapportés par une source douteuse. L’enseignant pourra demander aux élèves de citer d’autres affirmations que l’on peut découvrir à la télévision, sur un blog ou un réseau sociaux et qui mériteraient d’être vérifiées attentivement et méthodiquement, car très peu plausibles. Comme les affirmations concernant les OVNI, par exemple…
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