Les écrans, le cerveau… et l’enfant
Auteurs | : |
elena Pasquinelli(plus d'infos) Gabrielle Zimmermann(plus d'infos) Anne BERNARD(plus d'infos) Béatrice Descamps-Latscha(plus d'infos) |
Résumé | : | Séance 18. Imagination |
Publication | : | 5 Mars 2015 |
Eclairages scientifiques
Séance 18 – Imagination
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Question initiale
L’enseignant demande « est-ce que tout ce qu’on voit à l’écran existe dans la réalité ? » et la classe débat. Généralement, les élèves ont de nombreuses idées sur des éléments relevant de l’imaginaire et des éléments issus du réel, apportées par leur expérience personnelle des médias (films, jeux vidéo, etc. présentant des objets ou événements « impossibles » dans la réalité). Certains pourront évoquer « la magie », « les dragons » ou « des histoires ou des films qui montrent des choses qui n’ont pas existé, mais qui auraient pu arriver ».
L’enseignant demande aux élèves d’où leur viennent ces idées de choses qui n’existent pas : « de mon imagination », « d’une histoire que j’ai lue », « d’un film que j’ai vu ». Il pourra alors remobiliser les idées exprimées lors de la séance initiale à propos de la pensée en tant que fonction du cerveau.
Activité et débat : « L’apprentie sorcière »
L’enseignant diffuse la Vidéo 4, où un enfant fait apparaître et disparaître des objets « comme par magie ».
Au terme du visionnage, le maître demande aux élèves de décrire le film, et de citer les éléments ou événements qui pourraient exister dans la réalité et ceux relevant de la « fantaisie ». Pour aider à l’organisation des idées, il pourra tracer une grille à deux colonnes au tableau. Par exemple :
Éléments possibles dans le réel | Éléments fantastiques |
Les enfants mettent la table Les objets du quotidien : les assiettes, les couverts, l’eau… |
L’apparition « magique » des objets La disparition « magique » des objets |
L’enseignant pourra les aider à aller plus loin en leur demandant, par exemple, la différence entre dinosaures (ils ont existé, on peut en voir des traces, même si l’aspect et le comportement qu’on leur prête dans les livres, films, objets, sont souvent fantaisistes) et dragons (qui n’ont jamais existé et c'est du du fantastique).
Ce pourra être le moment pour le maître de faire réfléchir les élèves sur les situations fictionnelles qui peuvent arriver, mais qui ne doivent pas être reproduites dans la réalité parce qu’elles sont dangereuses pour soi et/ou pour les autres (actes de violence, conduites à risque…).
L’enseignant demande aux élèves d’expliquer comment, à leur avis, l’auteur du film s’y est pris pour faire apparaître ou disparaître les objets. La classe débat, proposant par exemple : « il a coupé l’enregistrement de la vidéo, puis l’a remis en marche après avoir déplacé l’objet », « ce sont des trucages, des effets spéciaux, on en voit dans les films à la télé ou au cinéma ». L’enseignant révèle que le cinéaste a en effet coupé l’enregistrement, puis l’a remis en marche.
Note pédagogique
Les élèves feront peut-être allusion aux prestidigitateurs qui, eux aussi, font apparaître ou disparaître des objets. Certains élèves souligneront spontanément que « ce n’est pas la même chose » : le prestidigitateur s’est entraîné à agir rapidement et à détourner notre attention « pour faire disparaître l’objet dans sa manche ». Le maître pourra souligner que les procédés techniques utilisés par le cinéaste ou le prestidigitateur ne sont pas les mêmes, mais que l’imagination est la même.
Activité : créer un story-board pour un film (cycle 3)
Le maître demande alors : « en utilisant un trucage identique, pourrait-on faire disparaître non plus un objet, mais une personne à l’écran ? en faire apparaître une autre à sa place ? » Il répartit les élèves par groupes et les met au défi de produire, en commun et sur une feuille A4 ou A3, un story-board d’une page mettant en scène la disparition d’un personnage et l’apparition d’un autre à sa place. Les élèves pourront ajouter sur le story-board les indications techniques qu’ils jugeront nécessaires pour réaliser le film correspondant.
Note pédagogique
Un story-board est la représentation illustrée d’un film avant sa réalisation. Il s’agit d’un document permettant de définir l’ensemble des plans qui constitueront le film afin de planifier le tournage. Les déplacements des personnages peuvent être indiqués par des flèches. Chaque case du storyboard décrit un plan filmé par la caméra. En traçant un trait au feutre rouge entre les cases, les élèves pourront indiquer quand la caméra doit être coupée, puis rallumée.
Mise en commun
Après un temps de travail en groupes, les story-boards sont affichés au tableau et chaque groupe désigne un rapporteur qui vient expliquer brièvement l’action proposée et les trucages utilisés. Les élèves pourront avoir proposé des « coupes », par exemple en mettant la caméra en pause, mais d’autres idées pourront avoir émergé.
Prolongement : réaliser le film
Si la classe ou le maître dispose d'une caméra vidéo ou d'un appareil photo possédant la fonction « film » avec possibilité de mettre l’enregistrement en pause, la classe choisira l’un des story-boards proposés et réalisera le film en suivant les instructions des élèves.
Note pédagogique
Les appareils photo ne disposant pas de la fonction « pause » en cours d’enregistrement de films impliquent de faire un montage sur ordinateur. La caméra ou l’appareil photo muni de la « pause » permettent une visualisation immédiate du film par la classe. La réalisation de ce film a généralement un fort impact sur les élèves.
Conclusion et trace écrite
La classe élabore une conclusion collective qui est inscrite au tableau et dans le cahier d’expériences. Par exemple : « Dans ce que l’on voit à l’écran, certaines choses arrivent pour de vrai ou pourraient arriver en vrai, d’autres non mais on peut les imaginer. Les trucages et les effets spéciaux permettent de les réaliser à l’écran. »
Contribution à la « Charte pour bien utiliser les écrans »
Au terme de cette séance, la classe écrit collectivement une recommandation à ajouter à la « Charte pour bien utiliser les écrans » et l’inscrit sur l’affiche installée sur le mur de la classe lors de la séance initiale. Par exemple : « Ce qu’on nous montre sur les écrans n’est pas forcément vrai. On ne doit pas essayer de refaire en vrai ce qui nous paraît dangereux pour nous et pour les autres. »
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