Quand la Terre gronde

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"Quand la Terre gronde" est un projet d'éducation aux risques naturels pour l'école primaire. Il conjugue approche locale et globale et traite de trois risques naturels en particulier (volcans, séismes et tsunamis), ainsi d’un quatrième risque plus directement lié au contexte local (différent pour chaque école : inondation, feu de forêt, tempête, avalanche, etc.).

Pourquoi étudier les risques naturels à l’école ?


L’augmentation démographique et l’occupation de nouveaux espaces – notamment dans le lit majeur des rivières et près des côtes – ont considérablement augmenté l’exposition des populations aux aléas naturels. De surcroît, la désertification des campagnes et la prolifération de grandes métropoles à l’urbanisme parfois mal maîtrisé ont accru la vulnérabilité de nos sociétés face à la catastrophe. Certains événements récents au bilan humain et/ou financier très lourd ont profondément marqué les esprits ; citons simplement à titre d’exemple le séisme en Haïti ou la tempête Xynthia en 2010 et, bien sûr, le séisme et le tsunami au japon en 2011. Nombre de ces catastrophes auraient pourtant pu être grandement atténuées si les populations avaient été davantage informées, responsabilisées et préparées. C’est la raison pour laquelle le plan d’action adopté par les Nations Unies en 2005 afin de réduire les risques de catastrophes naturelles accorde une grande place aux actions de sensibilisation et d’éducation.

L’éducation au risque consiste à apprendre aux enfants à vivre avec les risques de la façon la plus responsable possible, à leur donner une culture du risque et une compréhension des aléas et des enjeux, afin qu’ils puissent adopter un comportement adapté. Bien qu’elle fasse partie intégrante de l’Education au développement durable, l’éducation au risque est encore peu diffusée dans le milieu scolaire, en partie par manque de ressources pédagogiques ou de formation du milieu enseignant sur ce thème.

L’école primaire et la mairie « main dans la main »

Un projet d’éducation au risque est par essence pluridisciplinaire, mobilisant des connaissances et compétences issues des sciences, de la géographie, de l’instruction civique (mais aussi des mathématiques, des nouvelles technologies, de l’apprentissage de la langue…). Il tire donc profit de la polyvalence du maître et des programmes de l’école primaire, qui encouragent une telle approche transversale. Une autre raison pour laquelle l’école primaire offre un contexte particulièrement favorable à ce projet est la proximité qu’il y a entre cette école et la mairie sur le sujet de la prévention des risques. C’est en effet le maire qui a la responsabilité légale d’informer les habitants de sa commune des risques auxquels celle-ci est exposée… et c’est également lui qui est en charge de la gestion des écoles primaires. Enseignants et municipalité ont tout intérêt à travailler ensemble pour répondre chacun à leurs obligations et à leurs objectifs pédagogiques. Cette approche, qui peut sembler naturelle, n’est que très rarement mise en place. Un des objectifs du projet « Quand la Terre gronde » est justement d’offrir aux écoles et aux mairies un outil commun et une méthodologie leur permettant de travailler en partenariat sur la prévention des risques naturels.

Ne plus opposer le local et le global / l’agir et le comprendre

La plupart des projets d’éducation au risque s’inscrivent dans l’une des deux approches suivantes :

  • La première approche est orientée vers l’action. Elle consiste à mettre en oeuvre des jeux de rôles ou des simulations (à l’image des exercices d’alerte incendie) afin que les enfants développent des automatismes et sachent se comporter de manière appropriée dans une situation similaire. Cette approche se focalise sur les risques localement présents, qui concernent directement l’enfant à l’école.
  • La seconde approche est orientée vers la connaissance. Elle consiste à réaliser des activités scientifiques donnant aux enfants une bonne compréhension des phénomènes en jeu.

Cette approche se focalise sur des risques qui ont l’avantage de bien se prêter à ce type d’investigation (… et qui sont au programme), qu’il s’agisse de risques réellement présents, ou non, dans l’entourage des enfants. Notons que, même « exotiques », certains risques sont très présents dans l’imaginaire des enfants, car très médiatisés. Cette médiatisation se focalisant sur l’émotion peut facilement devenir anxiogène si elle n’est pas accompagnée d’un effort de compréhension. L’école a donc un rôle à jouer, ici aussi.

Le projet « Quand la Terre gronde », qui est novateur en ce sens, n’oppose pas ces deux approches, mais propose au contraire un projet pédagogique complet, qui associe le local et le global et qui se centre tantôt sur la connaissance et la compréhension et tantôt sur l’expérience vécue et la « culture du risque ». Ainsi, les trois premières séquences proposent d’étudier respectivement les volcans, les séismes et les tsunamis, selon une approche essentiellement scientifique (mais qui n’ignore pas la prévention) tandis que la quatrième séquence offre un canevas méthodologique destiné à faciliter l’étude d’un risque local, sa perception par la population, et les moyens de s’en protéger.

Des outils pour l'enseignant et l'élève

Le projet « Quand la Terre gronde » s’articule autour d'un guide pédagogique publié aux éditions Le Pommier dont les contenus sont disponible gratuitement en ligne ci-dessous (voir "Ressources liées"). Il a été rédigé par David Wilgenbus, Cédric Faure et Olivier Scick, et a fait l'objet d'une relecture par des scientifiques et pédagogues, ainsi que d'une vaste campagne de tests en classe.

Partie 1 : Les volcans

Partie 2 : Les séismes

Partie 3 : Les Tsunamis

Partie 4 : Ma commune face aux risques

Tous droits réservés ©Le Pommier

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